Comment la coupe menstruelle m’a réconciliée avec mon corps – L’interview de Chloé, 26ans
Chloé n’a jamais été très à l’aise avec son corps. D’ailleurs, elle n’avait jamais pris la peine de vraiment le connaître. Habituée aux tampons, elle a décidé de passer à la coupe menstruelle lorsqu’elle a appris la quantité de produits nocifs qui se trouvaient dans ses tampons. Mais franchir le pas n’a pas été facile… Elle craignait que la cup soit trop grosse, qu’elle la gêne et, surtout, qu’elle déborde. Pourtant, maintenant qu’elle a une DoctiCup, elle regrette de ne pas s’être lancée plus tôt. Voici tout ce que Chloé a appris sur elle grâce à la coupe menstruelle.
Sommaire
Salut Chloé ! Peux-tu nous expliquer pourquoi tu as mis autant de temps avant d’essayer la cup ?
Bonjour Julie. Je n’osais pas essayer la cup car j’avais peur que ce soit beaucoup trop gros pour moi. Depuis l’adolescence, mon rapport au corps n’était pas évident. J’avais beaucoup de tabous autour de tout ce qui touchait à mon intimité. Le simple fait de mettre un tampon ne m’enchantait pas vraiment… Mais comme je me suis mise à la natation à 17 ans, j’ai bien dû m’y faire ! Quand j’ai découvert la vraie composition des tampons, j’ai été horrifiée. Je ne voulais plus du tout que mon vagin entre en contact avec de tels produits… Dans un premier temps, j’étais quelque peu démunie car je ne voyais pas vraiment d’alternative étant donné le sport que je pratique. J’avais déjà entendu parler de la cup et lu quelques articles mais je ne pensais pas que ce soit fait pour moi. Puis une copine m’a dit qu’elle avait une DivaCup et qu’elle en était ravie. Alors j’ai acheté la même pour me lancer à mon tour.
Comment s’est passée ta première expérience ?
Ce fut mitigé. La DivaCup est souple, ce qui est chouette quand on débute, cependant je sentais que cela ne collait pas avec mon activité physique. C’est pour cela que j’ai fini par opter pour la DoctiCup dès qu’elle est sortie. Un peu plus rigide, elle se maintient bien mieux et ne bouge pas de la journée. J’ai aussi eu du mal à plier ma cup Diva lors des premières utilisations, mais bon, finalement j’ai vite pris le coup de main. Lors des premiers essais, je stressais et du coup j’avais du mal à insérer la cup. J’ai mis du temps avant de me détendre et de vraiment relâcher mes muscles. Après 2 ou 3 jours de règles, j’ai fini par apprivoiser ma coupe menstruelle et je suis devenue une cupeuse convaincue. Ce n’était pas du tout à cause de la Diva que j’avais du mal, mais parce que je stressais et que je me faisais toute une montagne de ce petit objet. Et pourtant ! Si j’avais su, j’aurais opté pour une coupe menstruelle quelques années plus tôt.
En quoi la coupe menstruelle a changé ton rapport au corps ?
Comme je le disais, j’étais très pudique. Tout ce qui se trouvait sous la ceinture était pour moi un sujet très tabou. Si bien que je connaissais finalement très mal mon corps. Comme j’ai commencé avec une DivaCup, et que celle-ci est graduée, j’ai d’abord pu constater que je ne perdais pas autant de sang que je le pensais. Ensuite, le fait de devoir passer mon doigt le long du rebord de la cup lorsque celle-ci est à l’intérieur, afin de vérifier l’étanchéité du bourrelet, m’a permis de me familiariser avec mon corps. Au début, je mettais environ 15 minutes pour insérer ma cup, et autant pour la retirer. Désormais, je la change en un tour de main et je ne tâtonne plus du tout car j’ai compris comment était fait mon corps et ce qui me convenait. Depuis que j’ai opté pour la DoctiCup, l’expérience est encore mieux car cette coupe menstruelle est plus adaptée à mon corps.
Pourquoi regrettes-tu de ne pas être passée à la cup plus tôt ?
Pour deux raisons. Tout d’abord, parce que si j’étais passée à la cup plus tôt, j’aurais imposé moins de produits chimiques à mon corps en évitant les tampons. Ensuite, parce que la coupe menstruelle a littéralement changé ma vie ! Depuis que j’en porte, je suis plus à l’aise dans mes mouvements lorsque j’ai mes règles. J’avais un peur peur des fuites et de me trouver avec un filet rouge aux trousses dans mon couloir de nage, mais je n’ai jamais eu le moindre problème. Or, quand je portais des tampons, j’avais toujours la crainte que ma ficelle dépasse du maillot de bain ! La cup est invisible, on ne la sent pas, elle est écolo et économique… Bref, c’est une vraie révolution dans nos culottes. Et en plus, elle m’a décomplexée et m’a permis de mieux connaître mon corps. Que demander de plus ?