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Tout Savoir sur le Syndrome du Choc Toxique, les Tampons et la Cup

Le syndrome du choc toxique est une infection qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Il s’agit d’une maladie provoquée par les toxines que libèrent des bactéries, notamment le staphylocoque doré. Si les manifestations du choc toxique sont rares, elles n’en sont pas moins violentes et dangereuses, car l’infection s’attaque aux organes. Ainsi, si vous manifestez certains des symptômes décrits plus bas, consultez immédiatement un médecin.

Pourquoi ne parle-t-on du choc toxique que depuis peu ?

Tout d’abord, il faut prendre en compte l’avancée médicale : le choc toxique existe depuis toujours mais cela ne fait que quelques années que les médecins sont de plus en plus informés sur la maladie et que les cas déclarés sont vraiment recensés. Nombre de femmes touchées par l’infection sont renvoyées chez elles sans savoir ce qui vient vraiment de leur arriver.

Sachez que le staphylocoque doré est présent chez environ 30% de la population et se trouve dans les muqueuses. Si cette bactérie peut vous causer des infections du nez ou de la gorge, elle n’est initialement pas dangereuse et la plupart des gens sont immunisés. Seulement, elle se trouve également dans le vagin d’environ 15% des femmes et c’est lors de la période des règles que la bactérie est la plus susceptible de se développer. Pour votre information, le syndrome du choc toxique ne touche pas que les femmes : il peut survenir dans bien des contextes, lorsque vous présentez une plaie, que vous venez d’accoucher, que vous avez une faiblesse du système immunitaire ou une infection des sinus.

Suite à la découverte de dioxines et de pesticides dans la composition des tampons, beaucoup d’articles sont parus au sujet du syndrome du choc toxique et les informations ont souvent été mélangées. Démêlons le vrai du faux !

Quel rôle jouent les tampons dans le syndrome du choc toxique ?

Les tampons comportent environ une vingtaine de composés chimiques nocifs, qui sont des perturbateurs endocriniens. Si insérer de telles substances dans votre intimité risque fortement d’avoir des conséquences sur le long terme (mais celles-ci ne sont pas encore mesurées) ce n’est pas la composition des tampons qui est incriminée dans le syndrome du choc toxique, contrairement à ce que certaines sources peuvent avancer. En revanche, les tampons absorbent le sang, et leur usage prolongé (plus de 6 à 8 heures) favorise la culture des bactéries comme le staphylocoque doré, qui ont alors le temps de s’infiltrer dans votre sang et de contaminer vos organes.

La coupe menstruelle et le syndrome du choc toxique

Au risque de vous décevoir, la cup n’est pas une protection contre le SCT. Même si elle n’absorbe pas le sang, une utilisation supérieure au nombre d’heures indiqué devient un comportement à risque. En revanche, elle est plus respectueuse de votre intimité car elle n’engendre pas de sécheresses vaginales comme peuvent le faire les tampons (puisqu’ils sont absorbants) et elle ne contient pas de perturbateurs endocriniens.

Comment se prévenir du SCT ?

La mauvaise utilisation des dispositifs vaginaux est à l’origine de la plupart des syndromes du choc toxique. Pour éviter toute infection, veillez à bien respecter l’utilisation maximale indiquée sur les notices, à n’introduire que des produits parfaitement propres, à vous laver les mains avant chaque manipulation et, en ce qui concerne la cup, à bien la stériliser à chaque début de cycle, ou tous les deux cycles. Si vous êtes loin de chez vous, utilisez un gel nettoyant pour nettoyer votre coupe menstruelle. Pour plus d’informations, consultez notre guide d’entretien pour coupe menstruelle.

Quels sont les symptômes du choc toxique ?

• Fièvre soudaine (38,9 °C/102 °F ou plus)
• Vomissements.
• Maux de gorge.
• Diarrhée.
• Éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil.
• Douleurs musculaires.
• Étourdissements.
• Évanouissement ou sensation de vouloir s’évanouir en position debout.

En guise de conclusion, nous vous invitons vivement à visionner cette vidéo.

Rappels concernant le syndrome du choc toxique

• Le SCT reste une infection très rare, il faut rester vigilant.e mais ne devenez pas paranoïaque à ce sujet
• Le SCT ne concerne pas que les femmes et n’est pas exclusivement lié au port du tampon : bien des situations, impliquant des plaies, peuvent l’engendrer
• Ce n’est pas tant la protection hygiénique en elle-même qui déclenche le syndrome du choc toxique mais plutôt sa mauvaise utilisation. Ne gardez pas une cup plus de 12 heures maximum, et changez vos tampons régulièrement entre 4 et 8 heures d’utilisation.
• Lavez-vous les mains avant chaque insertion et chaque retrait de dispositif vaginal et veillez à ce que le dispositif soit propre (cup stérilisée, tampon et serviette non usagés).

Désormais, vous avez toutes les cartes en main pour comprendre clairement ce qu’est le syndrome du choc toxique et pour observer un comportement sans risque. En outre, grâce à ces informations vous pourrez démêler le vrai du faux parmi la kyrielle d’articles alarmistes et d’études aux résultats contradictoires qui pullulent sur le sujet.